Estazolam ou Nuctalon® : Les effets sur le sommeil
Découvrez pourquoi l'Estazolam, également connu sous le nom de Nuctalon®, pourrait ne pas être la solution idéale pour votre sommeil.
Cet article révèle les risques et les effets indésirables associés à l'utilisation de ce médicament hypnotique, et met en lumière les alternatives plus sûres et naturelles pour améliorer la qualité de votre sommeil.
Qu'est ce que l’Estazolam ou Nuctalon®?
L’Estazolam ou Nuctalon® est un médicament hypnotique appartenant à la classe des benzodiazépines, assez ancien, commercialisé depuis 1977, qui est utilisé pour traiter les insomnies.
Il agit en augmentant l'activité d'un neurotransmetteur appelé acide gamma-aminobutyrique (GABA), qui a pour effet de réduire l'activité cérébrale et de favoriser le sommeil.
Comme toutes les benzodiazépines, outre ses effets hypnotiques, il est sédatif, myorelaxant, et a une action anticonvulsivante.
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Balance bénéfices / risques de l'estazolam
Au nombre des avantages l'estazolam s’avère efficace pour induire le sommeil et améliorer la qualité du sommeil. L’action est rapide.
La durée d’action est moyenne. Il a une demi-vie d'élimination plasmatique de 17 heures, ce qui est considéré comme une demi-vie courte (inférieure à 20 heures).
Cependant une telle demi-vie d’élimination signifie que le produit reste actif durant la journée qui suit sa prise ce qui favorise certains effets secondaires comme la somnolence diurne, les vertiges, la diminution des capacités cognitives, de la vigilance, de la confusion, la diminution de la coordination motrice, des troubles psychiques variés, et en définitive de la performance globale. On peut aussi observer des maux de tête, des nausées et des vomissements. Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables aux effets indésirables du Estazolam, et devraient être surveillées de près par leur médecin lorsqu'elles prennent ce médicament.
Les benzodiazépines peuvent entraîner une dépendance, avec un phénomène de rebond consistant en une exacerbation de l'insomnie à l’arrêt du traitement, parfois un syndrome de sevrage à l’arrêt brutal d’un traitement pris sur une longue durée, une tolérance qui conduit à augmenter les doses afin d’obtenir le même effet. Cependant, l'estazolam semble avoir un potentiel de développement de la tolérance moins important que certains autres médicaments de la même classe.
Quoi qu’il en soit Il est important de ne pas arrêter brusquement la prise d’Estazolam chez les personnes le prenant régulièrement depuis longtemps.
Pour toutes ces raisons, ce médicament ne doit être prescrit que dans les insomnies occasionnelles ou transitoires, et n’est pas à conseiller dans les insomnies chroniques.
Que dit-on de l’Estazolam sur les réseaux sociaux ?
Voilà quelques avis… qui n’engagent que leurs auteurs.
"Depuis que je le prends, je dors beaucoup mieux. Mais je n aime pas du tout parce que benzodiazepine…"
" Il vient de m être prescrit à la place de Lormétazépam. Je le commence ce soir. J en dirai plus dans une petite semaine!"
" Pour les insomniaques sévères, comme je l'étais, c'est Le traitement miracle ! Par contre, peu de Médecins le connaisse..".
" Peu connu, ce médoc est miraculeux pour les insomniaques..."
Comment remplacer l’Estazolam ?
1. La Therapie Comportementale et Cognitive de l'insomnie : Les insomnies temporaires peuvent se transformer en insomnies chroniques et devenir un handicap de vie. Les TCC sont une approche non médicamenteuse utilisée pour traiter l'insomnie chronique. Elles impliquent des techniques telles que la restriction du sommeil, le contrôle des stimuli, la relaxation et la thérapie cognitive pour modifier les schémas de pensée et de comportement liés ou non au sommeil. Le manque de thérapeutes qualifiés conduit à sous-utiliser cette approche qui est pourtant validée scientifiquement.
L’apparition de traitements TCC-I en ligne, qui ont montré la même efficacité que les traitements avec un psychothérapeute formé aux méthodes pour retrouver le sommeil de la TCC-I change désormais la donne. Le programme de TCCI Therasomnia, fondé par l'expert du sommeil Michel Billiard, est disponible pour la francophonie.
2. Médicaments hypnotiques non benzodiazépiniques : Il existe d'autres médicaments hypnotiques qui peuvent être utilisés comme alternative au Nuctalon. Par exemple, la zopiclone, le zolpidem et l'eszopiclone présentent des inconvénients moindres que les benzodiazépines et ont tendance à les supplanter. Ils ne sont cependant pas dénués d’inconvénients et ne peuvent être utilisés que pour les insomnies circonstancielles.
3. Antidépresseurs : Certains antidépresseurs, tels que la trazodone, peuvent être utilisés pour traiter l'insomnie. Ils peuvent être utiles si l'insomnie est associée à des symptômes dépressifs ou anxieux.
4. Mélatonine : Il s'agit d'un hormone naturelle du sommeil. Elle est souvent utilisée pour traiter les troubles du sommeil, notamment l'insomnie liée au décalage horaire. La mélatonine est généralement bien tolérée et peut être utile pour réguler les rythmes de sommeil.
5. Phytothérapie : Certaines herbes et plantes peuvent être utilisées pour traiter l'insomnie. Par exemple, la valériane, la passiflore et la camomille sont connues pour leurs propriétés relaxantes et peuvent être prises sous forme de compléments alimentaires ou de tisanes.
Conclusion:
L’estazolam est un médicament hypnotique couramment utilisé pour traiter l'insomnie. Cependant, son utilisation doit être surveillée de près par un médecin pour éviter les effets secondaires indésirables et la dépendance. Il est important de suivre les instructions du médecin en matière de dose et de durée d'utilisation, et de signaler tout effet secondaire suspect au médecin immédiatement.
Ce médicament n’est à utiliser que pour les insomnies occasionnelles ou transitoires, et il faut se tourner vers d’autres solutions si l’insomnie devient chronique.
Sources :
- Drugs.com. (n.d.). Estazolam.
- National Center for Biotechnology Information.
- MedlinePlus. Estazolam.
- National Institute of Mental Health. Insomnia.
- CM, et al. (2014). Cognitive Behavioral Therapy, Singly and Combined With Medication, for Persistent Insomnia. JAMA Internal Medicine, 174(4), 552-561.
- Kripke DF, et al. (2008). Hypnotics' association with mortality or cancer: a matched cohort study. BMJ Open, 2(1), e000850.
- Ferracioli-Oda E, et al. (2013). Meta-analysis: melatonin for the treatment of primary sleep disorders. PLoS One, 8(5), e63773.
- Wheatley D. (2005). Medicinal plants for insomnia: a review of their pharmacology, efficacy and tolerability. Journal of Psychopharmacology, 19(4), 414-421.
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